Un modèle de mucus pulmonaire à base de bave d'escargot !

Les recherches biomédicales se heurtent généralement à la difficulté de disposer d’échantillons contrôlés, à la fois représentatifs, disponibles et reproductibles. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les mucus, des liquides secrétés par de très nombreux organismes vivants aux propriétés rhéologiques exceptionnelles, qui possèdent suivant les types mucus des fonctions physiologiques spécifiques.

Nous nous intéressons au LRP au mucus pulmonaire qui recouvre l’épithélium de l’appareil bronchique, en lien avec des pathologies respiratoires (mucoviscidose, bronchite chronique obstructrice, asthme, bronchiectasie, …). Afin de disposer d’un modèle expérimental nous permettant de mettre au point les protocoles de mesures, et les caractérisations avancées d’échantillons provenant de patients humains, nous avons eu l’idée d’utiliser les mucines présentent dans la bave d’escargot, qui est cultivée et récoltée à grande échelle pour la cosmétique. Ces mucines, ont des similarités avec celles composant le mucus pulmonaire humain, mais sont à la fois de trop petite taille et en trop petite concentration pour conférer à la solution des propriétés rhéologiques comparables à celles du mucus pulmonaire. Dans cette étude, nous avons utilisé un agent réticulant, qui,  mélangé à de la bave d’escargot commerciale dans une gamme de concentration bien précise permet d’obtenir des propriétés d’écoulements identiques à ceux du mucus pulmonaire humain et de les ajuster, et ce y compris à l’échelle microscopique.