Biomasse végétale : matière première de demain pour l’élaboration d’écomatériaux biosourcés

La société actuelle exige des évolutions importantes. En effet, tout citoyen responsable souhaite se fournir en produits de consommation de plus en plus légers, consommant un minimum d’énergie, non toxiques et respectueux de l’environnement, renouvelables, biodégradables, etc. Dans ce contexte, les produits biosourcés organiques issus de la biomasse se positionnent particulièrement bien pour satisfaire ces exigences. Bien que la réaction de la photosynthèse se base toujours sur les mêmes produits de départ, à savoir le dioxyde de carbone et l’eau, la composition chimique peut être extrêmement variable et riche en diversité de structures et de propriétés. Cela dépend de l’origine botanique de l’espèce végétale en question. En effet, la biomasse végétale, une matière première très abondante, peut être considérée comme une source idéale pour apporter des solutions rationnelles à ces problèmes sociétaux et un levier pour le développement d'écomatériaux biosourcés durables. De plus, cette matière première est disponible partout dans le monde en toute diversité, ce qui résout des problèmes géopolitiques sérieux. L’être humain a empiriquement utilisé cette source pour sa propre survie, en l’utilisant comme source alimentaire, d’énergie, de matériaux de construction, d’outils pour chasser, etc. Il a ainsi découvert les vertus énergétiques, thérapeutiques et cosmétiques de la biomasse telle qu'elle est disponible dans la nature, avant de commencer à tirer profit de cette matière première, après transformation et caractérisation, en inventant des industries comme le textile, la production de papier et/ou les dérivés de la cellulose, tels que les films transparents d’acétate de cellulose ou les explosifs comme la nitrocellulose. La valorisation de ces coproduits en écomatériaux biosourcés s'inscrit dans une démarche respectueuse de l'économie circulaire et de la chimie verte.